Entre trois pôles géo-graphiques, entre trois pôle géo-métriques, entre trois langues, entre-deux langues jusqu’à ce que se module le sens commun. L’œuvre présente une vidéo projetée sur l’écran d’une structure placée au centre de la salle, dont on ne saurait dire si on chemine dans un désert, la mer, où est le ciel, où est la terre. Perdue dans cet univers, une bande son diffuse une voix dont on ne comprend pas la langue. Une couche de réel dont on aurait ôté des éléments, mettant ainsi en valeur le sens de la vue et celui de l’ouïe. Une langue sans langage. Un univers sans repères. Que reste t-il? Qu’est-ce qui apparaît? Le chant du monde.
De l’autre côté de la structure où se trouve l’écran, un miroir reflète les corps des visiteurs. Et une voix qui dit en portugais sous-titré les poèmes que l’on ne comprenait pas tout à l’heure. Les sous-titres projetés à l’envers sur le mur en face du miroir, se reflètent à l’endroit dans ce– lui-ci. Elle parle d’amour et de mer. Le hors-champs du monde.
texte de Mathilde Bardou
Intsallation vidéo Travail de poésie et de traduction en collaboration avec Dulce Pascoal et Luisa Mariante Vidéo HD, 16/9, (couleur/son), 10,56 min Deux projections simultanées – structure papier calque et miroir en suspension 190x120cm Crédit photo de l’artiste– extractions vidéo et vue d’installation dans le cadre de l’exposition «Frontière(s)» Maison des Métiers du cuir de Graulhet, France